Corrispondenza
Camille Bellaigue a Giuseppe Verdi, 12/02/1893
Data
- Data
- Parigi, 12 febbraio 1893
Luogo di destinazione
- Luogo di destinazione
- [Milano]
Tipologia
- Lettera
Descrizione fisica
- Un bifolio, tre facciate scritte con sequenza 1-3-2, con busta affrancata. Carta intestata «28, RUE BARBET DE JOUY». Sulla busta, di altra mano: «4» e «Bellaigue». Strappo sul lato superiore della busta.
Ubicazione presso il soggetto conservatore
- Ubicazione
- I-PAas
Indirizzo (busta)
- All'Illmo M° G. Verdi / Milano / Italie
Timbri postali
- PARIS 20 [...]IN / 4E | 12 / [...] / [...]
MILANO / 1[...] / 2 / 95
Trascrizione
Dimanche 12/2/93
Cher et admirable Maître
J'ai recu votre partition hier, avec reconaissance et avec émotion. Je l'ouvre, et c'est comme si le printemps entrait dans ma demeure. Que de rayons, de fleurs, quelle vie et quelle joie! Je n'ai lu encore que le premier tableau, qui est un éblouissement, et jeté les yeux au hasard sur le reste. Quelle verve, et quelle clarté! Quel chef d'œuvre du génie latin, classique, que ni la politique, ni les Alpes n'empêchent nos deux pays (et ne les empêcheront jamais) de comprendre, d'aimer et de se partager. Mais vous avez la part du lion: Well,old lion, comme je vous criais jadis après Otello. Cette fois: well laughed et votre sourire, votre rire c'est celui d'un génie de vingt ans. Vous les avez quatre fois ces vingt ans, et c'est ce qui quadruple votre prodigieuse jeunesse.
Soyez remercié, je dirai même béni, pour ce nouveau chef d'œuvre, dont vous me permettrez de vous reparler encore, quand je le connaîtrai mieux. J'ai voulu seulement vous dire tout de suite le premier jet de mon enthousiasme. Je vous embrasse de tout mon cœur, comme je l'aurais fait si j'avais pu être près de vous
C. Bellaigue.
Quelle modulation de la mineur en fa, sur
So che se andiam la notte di taverna
Et le Questo è il mio regno.
Lo ingrandirò. Et le colossal crescendo, avec
des poussées de cuivre n'est-ce-pas... Et la
lettre au 2e acte! Et le: Quando ero paggio di
duca di Norfolk!! Allez, vous êtes un
homme miraculeux! Et je vousadmire et je vous
aime. Vous voyez que je n'ai
pas vieilli!.
Note
- –
Posseduto Insv
–
detail.media




Camille Bellaigue a Giuseppe Verdi, 12/02/1893
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