Corrispondenza

Ferdinand Hiller a Giuseppe Verdi, 02/09/1880

Data

Data
Sassnitz, 2 settembre 1880

Luogo di destinazione

Luogo di destinazione
Colonia

Tipologia

Lettera

Ubicazione presso il soggetto conservatore

Ubicazione
I-PAas

Trascrizione


                             Sassnitz, 2 septembre 1880
                             Cher maître et ami,

Je ne puis resister à l'envie de vous envoyer une poignée de mains des bords de la Baltique, en me disant que c'est peut-être la première fois qu'il vous arrive de recevoir une lettre datée de l'Isle de Rügen. Depuis une dizaine de jours je me trouve ici, prendre un peu d'air, un air excellent, car outre la mer il y a des bois magnifiques et jusqu'au bord de l'eau de vieux hêtres étendent leurs racines. Cependant je ne puis dire que je me trouve tout à fait bien, malgré le plus beau temps et le calme le plus complet – je sens que je me fais vieux et que je ne puis me passer facilement de certaines comodités – le manger ne me convient pas trop etc. etc. Mais enfin, j'aurais réalisé un rêve qui me tourmentait déjà quand j'allais à l'école. Dieu sait pourquoi certains noms, certaines localités, ont la force d'agir sur nos imaginations, jusq'à ce qu'on les connaisse!
J'ai eu beaucoup de musique cet été – des concerts à Düsseldorf – des concours de sociétés chorales à Cologne (il y en a eu 120, plus de 5000 chanteurs). Mon intention avait été de rester absent pendant tout le mois de Septembre – mais voilà que je trouve ce matin dans un journal la nouvelle, que la grande fête à célébrer pour l'achévement da notre cathédrale a été fixée par l'Empereur au 15 Octobre. Comme j'ai promis de composer quelque morceau de circonstance à cette occasion, je pense qu'il faudra rentrer, moins encore à cause de la musique à écrire, qu'à cause de son exécution. Mais j'attends des nouvelles sur tout cela. Si l'on pouvait écrire à son aise quelque morceau d'un cadre développé, qui puisse être exécuté dans l'intérieur d'un édifice de cette grandeur et de cette beauté, cela vaudrait la peine! Malheureusement les circonstances ne sont nullement favorables, il n'y aura ni le temps, ni la localité, ni le public, qui sera mis en mouvement par mille choses, mais non par la musique. Enfin il faudra faire aussi bien que possible.
Et vous, cher Maitre, êtes vous occupé de cet opéra nouveau dont on parle plus avant son apparition que de ceux des autres Maîtres après? Je l'espère, vous êtes vraiment encore trop jeunc de tête, de cœur et dc corps, pour ne plus travailler pour ces millions de gens qui s'enthousiasment pour vos ouvrages. Dites m'en un mot, si vous en trouvez le temps.
Chez nous à Cologne cela va bien, ma femme a passé un mois aux eaux, y ayant sa fille et ses petits enfants, de sorte que cela lui a fait beaucoup de bien. J'y suis allé la voir, mais je n'ai pu rester.! Si elle savait que je vous écris, elle me dirait, ce que je fais sans ses ordres, savoir de vous exprimer à vous et à Madame Verdi, ses sentiments les plus sympathiques et mes enfants ne manqueraient point de s'y associer.
Adieu, cher Maître, croyez bien que de loin, comme de près je ne cesse d'être votre
                                                                                    bien dévoué
                                                                                                           F. Hiller.

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Ferdinand Hiller a Giuseppe Verdi, 02/09/1880

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