Corrispondenza

Giuseppina Strepponi a Léon Escudier, 27/03/1867

Data

Data
Genova, 27 marzo 1867

Luogo di destinazione

Luogo di destinazione
Parigi

Tipologia

Lettera

Descrizione fisica

Un bifolio, quattro facciate scritte, con busta affrancata (40 cent.). Sulla prima facciata in alto a sinistra e sul recto della busta, a matita, di altra mano, entro circoletto: «120.». Timbri dell'Archive de l'Opéra di Parigi.

Ubicazione presso il soggetto conservatore

Ubicazione
F-Po
Collocazione
LAS VERDI (GIUSEPPE) 120

Indirizzo (busta)

Monsieur Leon Escudier / 21 Rue Choiseul / Paris

Timbri postali

GENOVA / 28 / MAR / 67 / 5S
ITALIE 5 LANSLEBOURG / 30 / MARS / 67

Trascrizione

 
   Cher Ami
               J'ai passé trois, ou quatre jours à St Agata et je suis retournée à Gênes Vendredi dernier, avec Verdi et ma Femme de chambre. Verdi a choisi le papier de la chambre et les Glaces qui doivent orner les cheminées, puis a repris le chemin de fer, pour aller planter et semer les arbres et les fleurs, qu'il aura reçu de Milan. Je suis donc seule, avec ma femme de chambre dans ce vaste, vastissime appartement. Il est dix heures du soir, Mariani est au theatre et je vous écris au milieu d'un véritabile magasin de meubles et au son, non pas de la musique de Sax, mais au bruit d'une rafale épouvantable et des gémissements de la mer en fureur. Et Vous, cher Léon, où êtes vous et que faites vous? Si je voulais faire des simagrées, je vous dirais, que vous devez être bien heureux que nous ne soyons plus à Paris, pour vous ennuyer et vous faire perdre votre temps, mais comme je ne suis pas, ce qu'on appelle une Caricature, et que je ne pense pas un mot de tout cela, je vous dirai, que vous nous manquez et je suis sûre, que vous pensez aussi avec emotion a nos calmes soirées, passées au coin du feu, après un bon petit diner en regardant Verdi en train de fabriquer son café. Si les répétitions, les exigences exagerées des Artistes et les tracasseries de l'Opera, ne nous avaient empoisonné bien souvent le coeur, le souvenir de ces heures écoulées dans la paix et l'amitié, serait un souvenir d'or, et sans nuages! Et D. Carlos comment va-t-il? Car, si vous avez écrit à Verdi, je n'en saurai quelque chose, qu'à son retour à Gênes. J'ai vu l'Art musical et la France musicale... J'ai lu un magnifique article de Prevost dans la Francem envoyé je ne sais par qui. Je voudrai savoir ce que la Press, en general, dans sa haute sagesse, dans son impartialité et dans son infaillibilité a dit sur ce D. Carlos si beau, si original, si vaste et peut être si peu compris au premier moment. Vous nous connnaisez assez, pour savoir qui nous pouvons lire le bien et le mal avec une calme parfaite. Je pense, qui le Journal des Damoiselles, doit être un furibond ennemi de la musique de Verdi, puisqu'on a cru de ne pas en envoyer un seul numero ni à Gênes, ni à Bussetto, depuis le 1er Janvier, époque à laquelle commence l'abonnement annuel... Peut être les articles sur Verdi étaient écrasant de séverité. Mais puisque l'abonnement a été payé, je desire avoir mon papier, lors même qu'il ou devrait servir qu'à me faire des papillotes. Veuillez envoyer, je vous prie, un Sergent de Ville, un Huissier, un Zorare, ou qui vous voudrez pour sommer ces Antiverdistes à en envoyer ma marchandise. Nous devons aussi recevoir des meubles de la rue Jacob; l'argenterie, la couverture du piano etc., mais jusqu'à présent, nous n'avons encore rien vu. Je ne voudrais pas qui tout cela, fuit un voyage cette nuit, car le vent et la mer sont tellement furieux, que mes pauvres affaires, risqueraient d'avoir le sort de l'Evening Star. Madame Baratte en saura quelque chose et je lui écrirai pour qu'elle me mette au courent de tout cela.
J'éspère que nous viendrons à l'Exposition, et que vous viendrez passer avec nous une quinzaine de jours à Cauterets. Maintenant veuillez dire bien des choses pour moi à votre Famille et permettez que j'aille me fourrer sans la couverture pour entendre un peu moins ce vent qui me fait presque peur.
     Croyez, cher Léon, que parmi vos amis, vous n'en avez pas de plus sincères que 
Gênes 27 Mars 1867                                                              Voltre devouée
                                                                                               Josephine Verdi

Note



Posseduto Insv
1 fotocopia (n. 37/59)

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Giuseppina Strepponi a Léon Escudier, 27/03/1867

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